
Il se déroule devant moi à angle droit, ses lignes sont voluptueuses, lascives. Le biceps décrit un renflement fatigué jusqu’aux muscles épitrochléens. Le coude tel un pic escarpé – le triceps en pente raide – quelle grâce pourtant.
Des milliers de coudes masculins s’offrent à moi – charnels – des milliers de nuques, des cheveux dégarnis, bruns, épais, blancs, raides, frisés ou malicieux. Des femmes, on n’aperçoit que les visages, une mèche de cheveux, la crinière tapie sous un voile sombre, les coudes et les fesses à l’abri sous un manteau.
Je me couvre comme je peux, de vêtements bien trop chauds et longs pour la saison. Cela n’a pas empêché un Bobby de passage de m’empoigner les fesses avec autorité depuis sa moto au ralenti ; exerçant trois pressions intrusives et peu lascives que j’avais sans doute bien méritées.