
Mathieu est d’une exquise douceur. Elle transpire chaque pore de sa peau claire de doux rêveur, chaque millimètre carré de ses ongles portés longs pour mieux faire chanter sa guitare. Sa voix s’approprie les chansons d’un répertoire inspiré, égrené au fil de l’eau, les mots s’animent comme par magie de cette vie qu’il a su leur insuffler.
Mathieu incarne cette « légèreté de l’être » dans ce qu’elle a de plus soutenable et poétique.
Il officie en tandem avec Nicolas – superbe – qui déclame et déguste des textes tour à tour drolatiques et sensuels, lascifs et corrosifs. Il démantibule l’amour, le sexe et les sentiments, parsème le tout de légers sarcasmes, provoquant chez son auditoire une adhésion jubilatoire.
Je recommande chaudement les envolées sonores de Mathieu Saïkaly et le verbe jouisseur et farceur savamment murmuré par Nicolas Rey. Les garçons manqués sont à découvrir presque tous les jeudis à la Maison de la Poésie.
Heureusement qu’il nous reste l’art pour enchanter notre quotidien. Quelques mélodies joyeuses, quelques vers rieurs, quelques envolées lyriques et le sourire nous revient. Car il en est de la poésie comme de l’utopie, elles nous transcendent et nous font rêver.
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