Ce mois de juillet m’a semblé laborieux parfois, entre changement de travail et d’appartement, l’esprit encombré.

J’ai observé avec malice une vaste galerie de portraits de femmes, après avoir eu la sensation d’écrire certains mois beaucoup plus de portrait d’hommes. Je me demande si cela tient à la contingence du moment, ou bien à moi. Sans doute un peu des deux.

Ce mois de juillet a été – à nouveau – habité par la menace terroriste. Cela me fait chaque fois revenir aux racines de ce blog, à ce projet qui a germé en moi fin 2015, après les attentats de novembre. J’ai alors ressenti un besoin très fort de faire entendre ma voix, de ressentir mon libre-arbitre, de ne pas me laisser écraser, de ne pas tomber dans la peur de l’autre. Alors bien sûr, il m’arrive toujours d’avoir peur, de projeter sur l’autre des angoisses qui n’appartiennent qu’à moi ; mais je lutte contre les yeux grands ouverts et le sourire au bord des lèvres.

Et puis prendre ce temps chaque jour, écrire un portrait ou une rencontre avec quelqu’un que je ne connais pas. Cela me rassérène de constater qu’à chaque fois c’est une découverte, une source inextinguible de choses à dire et que cette richesse humaine là est inépuisable.