30/12/2016, Jake

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Copyright : Annie Spratt / Unsplash

Jake est un petit garçon extraordinaire.

Je l’ai entendu tambouriner en montant l’escalier de fer qui mène au premier étage de la galerie. Avant d’arriver là, Jake a d’abord observé la grande salle aux murs blancs où des artistes dessinent en direct de vastes fresques protéiformes. Il a retenu son souffle quelques instants en regardant l’homme à la queue de cheval manipuler patiemment son immense pinceau au centre de la pièce dans une calligraphie mélancolique.

Jake est venu vers moi d’une traite. Il a levé sa jolie figure aux traits asiatiques et aux cheveux d’un blond immaculé, et il m’a demandé – en anglais – d’une voix enfantine désarticulée, « Bonjour, qui es-tu? ». J’ai souri. On adresse si peu souvent la parole à des inconnus, alors leur demander qui ils sont. Puis la mère de Jake est arrivée, une jolie japonaise aux cheveux longs. Elle s’est excusée de cette irruption et m’a expliqué que le père de Jake est irlandais, et qu’il a hérité de lui une certaine désinhibition.

Nous nous sommes souries et je lui ai dit que c’était parfait, qu’il ne fallait surtout rien changer.

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