
Madame Tanako vit dans les faubourgs sud-ouest du centre de Tokyo.
Chez elle, on retrouve presque cette ambiance tamisée et intime propice aux festivités de Noël. Une fois la porte d’entrée franchie, on dépasse un comptoir en bois vernis très étroit qui rend le passage immanquablement risqué quand quelqu’un y est attablé, assis sur un tabouret de bar. Derrière la comptoir se tient Madame Tanako. C’est une grande et belle femme, moulée dans une robe bleu sombre. Elle porte ses cheveux noirs longs et ondulés et ses lèvres sont couvertes d’un rouge-à-lèvres couleur lie de vin. Madame Tanako est veuve, mère d’une fille et grand-mère d’une petite-fille.
Dans son dos, la cuisine microscopique dans laquelle elle concocte de quoi réveiller les papilles des quelques heureux clients admis dans son logis. L’exiguïté ambiante nous donne une aura de privilège. Puis le couloir donne sur la porte des toilettes, si étroites qu’il faut se concentrer pour ne pas faire chavirer les bibelots qui encombrent chaque centimètre carré d’espace disponible. Ensuite, l’escalier qui donne accès au reste de la maison. Et au bout du couloir, un salon mouchoir de poche de 3 mètres sur 2 où l’on s’assoit confortablement, entouré de reproductions de tableaux de Gustav Klimt et où l’on déguste un pot-au-feu japonais qui fait redécouvrir le goût du navet.
Bonsoir.
Que vont devenir ces beaux portraits ? Les faites-vous pour le simple plaisir ou dans un autre objectif (universitaire, éditorial, que sais-je ?)
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Bonjour, oui je les écrit par plaisir. C’était un exercice de style autant qu’un exercice de vie. Prêter attention et écrire le portrait ou la rencontre avec une personne inconnue chaque jour de cette année 2016.
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Quel défi ! Mais au delà, c’est effectivement de la vie qui se révèle.
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