
Passée la porte découpée dans la pierre et les vestiaires microscopiques à l’entrée, je découvre un premier bain de bois, le plus chaud. Puis un bassin de pierres où la vapeur répand une odeur de souffre tandis que l’eau chaude coule sur les pierres depuis des petits robinets dégoupillés et vient renouveler l’eau du bain. Enfin une grande vasque d’eau tiède, et derrière la digue de pierres, la mer d’un bleu profond et froid, tout juste tourmentée, et le ciel bleu azur au-dessus de nos têtes.
Le 24 décembre est un jour férié. Certaines femmes sont venues seules ou avec un mari immergé, lui aussi, de l’autre côté du mur. D’autres se baignent entre amies ou en famille, plusieurs générations réunies dans la plus simple nudité. Autour d’elles, une ligne de vibration gaie et chevrotante au rythme des clapotis de l’eau. Les jeunes femmes sont maquillées, les plus âgées se montrent sans artifice.
Dans la valse de chair qui les mène d’un bain à l’autre – étapes thermiques chronométrées pour un bienfait maximal – elles transportent avec elle une petite serviette éponge blanche ou verte comme un thé matcha pour recouvrir leur nudité, et qu’elles posent délicatement au sommet de leur tête une fois plongées dans l’eau. Leurs corps si blancs se meuvent avec pudeur, avançant dans l’eau à demi-courbés pour ne ressortir qu’au bord des marches.
Votre texte est relaxant. Mais je n’ai pas compris ce que vous évoquiez en parlant de « la valse de chaire qui les mène d’un bain à l’autre ».
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Merci pour vos commentaires et bienvenue 🙂 Vous avez raison, j’avais mal orthographié le mot « chair ». C’est corrigé.
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Ah ! C’était cela !
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