
Mya marche droit, coupée du monde par le sas de décompression sonore du casque posé sur ses oreilles. Elle porte un sweat-shirt avec un dessin, capuche rabattue sus ses longs cheveux noirs et mousseux. Mya parle un anglais parfait, sa mère est japonaise et son père anglais. Elle vit à Tokyo depuis 2 ans, avant ils étaient à Johannesburg. Pour le moment, Mya ne fait rien « au sens classique du terme », elle prend le temps de comprendre ce qu’elle veut être. Elle dit que les gens ici sont toujours occupés, qu’ils courent après un train mortifère : métro, boulot, dodo, métro, boulot, dodo. Et de temps en temps, des verres entre collègues, tout ça pour finir à Aokigahara, suicidés dans une forêt. Les gens ont l’impression que leur vie n’a plus de sens, mais c’est seulement parce qu’ils ne prennent plus le temps de la contempler.