15/11/2016, Erwan

erwan
Copyright : Ben White / Unsplash
Erwan porte ses cheveux noirs épais et bouclés, contraste vespéral sur peau laiteuse. Devant lui, une pile de feuilles entassées tracent la ligne d’horizon de ses prochains mois. Erwan est comédien, il prépare la pièce qu’il jouera trois mois durant.
Erwan a commencé le théâtre quand il était adolescent. Depuis la fenêtre de sa chambre, il apercevait la maison derrière la MJC, un atelier de poche où sont passés quantité de comédiens en herbe. A l’intérieur, une scène étroite posée devant le bureau de la professeure. Elle y trônait derrière son nuage de fumée : Fabienne la comédienne, Fabienne et sa voix éraillée, son teint de cendre et son édredon de chaire.
Là-bas, point de manuscrits apocryphes, mais du Molière, du Corneille et du Anouilh. C’est là qu’Erwan a commencé le théâtre, et moi aussi. Je me rappelle mes yeux fascinés quand il montait sur scène en fin d’année, quand à 15 ans je savais encore tomber amoureuse d’un seul regard.
Quand je l’ai aperçu à la table d’à côté, dans ce café, il ne m’a fallu qu’un regard pour me souvenir.

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