
Avec Camille, nous nous sommes rencontrées par effraction, ou devrais-je dire « par hasard ». Il n’y avait pas d’intrus cette soirée là, juste des personnes bienvenues. Passé le hall d’entrée, le boulevard périphérique laissé derrière soi, un message calligraphié indiquant un long couloir derrière une porte anonyme. Puis déboucher dans une courette arborée. Entrer. Découvrir l’immense salon, les guirlandes lumineuses qui colorent la pénombre, les instruments des musiciens au centre, la table de ping pong, les sourires et les balles qui claquent.
Camille a trente-six ans, elle fait partie des doyens de la soirée. Elle a travaillé dans des ONGs pendant plusieurs années. Elle passait beaucoup de temps sur le terrain et pas assez chez elle, elle n’était pas bien payée, et surtout elle avait la sensation de perdre le contact avec sa part d’humanité. Elle a décidé d’arrêter, négocié son départ et touché le chômage pendant un an au cours duquel elle a repris des études de psychomotricité. La formation durait trois ans, elle a trouvé une alternance pour financer les deux années suivantes. Aujourd’hui, tout n’est pas parfait. Camille travaille dans un service de gériatrie mais elle se sent bien, heureuse de ce contact direct avec les patients, profondément ancré dans l’instant présent.
Un article touchant ! Bien à vous dans votre nouveau métier 🙂
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