
Benjamin, Noa, Lucien et Eve se succèdent sur scène dans une valse à mille temps dont on ressort bercé et enchanté.
Anxieux les premiers instants, ils se révèlent tour à tour drôles, délicats, inventifs, perchés, mélomanes, et heureux quand ils prennent la mesure de l’enthousiasme palpitant de la salle.
D’abord, Lucien monte seul sur la petite scène de bois, sa guitare à la main, rassurante compagne des solitudes passées. Il nous parle de l’aventure à venir, de ses acolytes qui viendront nous conter la Grèce antique, Dionysos, sa mère Sémélé et Midas, roi de Phrygie.
Le passage de Lucien sur scène, c’est presque l’histoire d’une métamorphose. Le jeune homme effacé et quelconque se révèle grand orateur des foules, érudit et passionné, beau dans ses sourires et ses mystères. Son envergure se déploie comme les histoires qu’il nous raconte. La beauté n’a rien de statique finalement, elle se vit et se révèle, elle nait ou s’éteint parfois en quelques instants.