14/10/2016

college-de-france
Copyright : Bernard Laguerre/Flickr

L’institution se dresse, spectrale, dans l’horizon pluvieux et matinal. On entre ici sur la pointe des pieds, on traverse la grande cour pavée et se faufile entre les statues des « grands hommes », virilité de marbre ou de pierre. Un parfum d’érudition flotte dans le hall cérémonial, dans les amphithéâtres lustrés profanés par une foule anthropomorphe et disparate.

Le grand amphithéâtre Marguerite de Navarre- ici la femme ne semble célébrée que sur les portes des lieux d’accueil – est pris d’assaut par des hordes de retraités. Entre eux, pas de quartiers, et vas y que je te marche sur les pieds, que je lâche une mer de soupirs dès que quelqu’un veut intégrer ma rangée, et que je vire tes affaires pour m’installer sans autre forme de procès.

La tension est palpable en attendant le calme dispendieux de début de colloque. Et pourtant, ça a quelque chose de rassérénant, toutes ces têtes blanches de retour sur les bancs de l’université.

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