13/10/2016, Anaïs

anais
Photo credit: AlexandraGalvis via Visual Hunt / CC BY-NC-ND

Anaïs patiente à la caisse du supermarché, elle guette son bus à travers la vitre. Elle porte un pull vert gazon qui revigore les sens en hibernation, une paire de boucles d’oreilles florales encadre son visage délicat et ses boucles auburn. Anaïs paie et énonce son nom pour alimenter son compte fidélité. Un patronyme aux effluves exotiques qui pique la curiosité du caissier. « C’est polynésien dit-elle ». Le caissier sourit et lui dit que c’est très joli. On sent que c’est son remède contre la grisaille qui s’amoncelle à la fenêtre, son élixir face la morosité, son antidote à la déréliction des échanges marchands.

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