
Il brûle les planches d’un petit théâtre parisien presque tous les soirs. Une salle étroite perdue entre deux immeubles haussmanniens aux façades sombres et mélancoliques. Il pleut des cordes, la pluie balaye les rues de Paris et l’été avec lui. L’automne s’est installé aujourd’hui.
Sur scène se produit un acteur d’ombre et de lumière, prestidigitateur, imitateur à ses heures glorieuses. Il joue tour à tour celui dont il est l’admirateur, puis son propre rôle, comme s’il n’avait trouvé mieux pour se donner à voir. L’autre c’est Luchini, l’homme érudit, ses loufoqueries, ses mimiques, ses saillies.
C’est drôle, confondant et assez convaincant.