- Ce mois de septembre est passé avec ce sentiment en demi-teinte souvent au cœur de mes rentrées. Je me suis sentie happée par le flot des projets et des tâches à effectuer dans mon nouveau boulot, la griserie des journées à nouveau passées enfermée entre les quatre murs d’un bureau, les quelques soirées que je réservais à l’écriture de mes portraits – malgré le retard qui se creuse – passées à procrastiner derrière l’écran d’un ordinateur duquel je cherche pourtant à m’éloigner.
- Mes dépenses d’emménagement qui brident l’allant et mes envies d’ailleurs, un ailleurs toujours à portée de doigts, ici ou là, dès lors qu’il s’écarte des périmètres connus et maitrisés, qu’il me permet la rencontre de ceux que je ne rencontrerais pas. J’ai hâte de reprendre mes week-ends aux quatre coins de France, voir Reims, Angoulême et Besançon.
- J’ai aimé quitter Paris à vélo, suivre les sentiers de fuite et les chemins de halage, m’endormir le long d’une écluse coincée entre deux champs, bercée par le ronron des petits avions de l’aérodrome avoisinant. J’y ai croisé Séraphin, bu un porto maison et caressé un gros chien du bout des doigts.
- Ce blog a fait murir en moi le besoin de vivre un engagement citoyen. Je crois qu’une leçon fondamentale de ce projet est le bonheur, le dynamisme et la richesse que je prends à « faire » et passer à l’action : me promettre d’ouvrir les yeux, de voir et écrire la beauté et la complexité qui m’entourent. Alors je souhaite poursuivre, m’indigner aussi, et faire. Du moins proposer, essayer, et ne pas lâcher.
- Je n’ai pu m’empêcher de me projeter en cette rentrée dans mon prochain voyage. La fin de ce projet d’une année sera belle, dissonante et saisissante, à n’en point douter (l’indice est dans la photo).
(d)écrire dit-elle 
Proposer, essayer, ne pas lâcher. Proposer, essayer, ne pas lâcher.
Proposer, essayer, ne pas lâcher.
Entêtante mélopée d’un rythme ternaire fondamental.
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