Sarah a les épaules dénudées, son tatouage à l’encre noire resplendit sur sa peau claire à la croisée de son petit débardeur rouge. Elle s’assoit avec Pablo sur la banquette du métro, une bière solidement maintenue dans la main droite, encore tortillante de son envie de pisser.

Pablo a des cheveux longs et noirs, la peau brune, ses jambes et ses bras sillonnés de dessins et d’écritures figés là pour l’éternité. Il a un léger accent latino-américain et Sarah le reprend régulièrement quand il se trompe de mot. Il a décidé que Sarah patienterait pour aller aux toilettes, il ne veut pas attendre le prochain métro, alors elle boit une gorgée de bière pour se donner du courage en lui expliquant sa théorie fumeuse : grâce à sa prostate, lui a moins besoin de pisser.

Avant de descendre du wagon, Sarah et Pablo vident tous deux leurs poches dans le chapeau du guitariste en haut de la travée.