
Sébastien a quarante-cinq ans. Il porte sur son visage un flegme d’éternel adolescent, cheveux mi-longs désormais grisonnants, tunique de laine dégoulinante et capuche triangulaire, reliquat inca, souvenir éphémère de ses années péruviennes.
Il y a passé dix ans, loin de l’immédiateté et des bruissements du monde. Il en est revenu bercé pas un mode de vie apaisé, accompagné de sa femme rencontrée là-bas et de leurs deux premiers enfants.
Sébastien a gravi les échelons de son organisation petit à petit, avec endurance, cultivant l’art de délimiter les priorités et d’instaurer le recul nécessaire pour ne pas se laisser conditionner, happer, par un métier devenu oppression de ses particularités.