
Jean-Pierre est artiste peintre. De lui on aperçoit d’abord une masse de cheveux argentés, mèches ondulantes décoiffées. Ce n’est pas la première fois que je vois Jean-Pierre, on se croise parfois – regards entrecroisés malaisés de ceux qui se reconnaissent de loin mais qui ne cherchent pas à se connaitre.
Cette fois, je m’interpose, je lui demande comment il va. Jean-Pierre est tourmenté, il répond d’une traite que la vie est compliquée, qu’il ne dispose que d’un tout petit atelier pour peindre, qu’il aimerait un espace plus grand pour pouvoir travailler.
Jean-Pierre est déprimé, usé par un rythme routinier, tassé par les désillusions.