
Ludivine a le pied marin mais pas trop. Elle officie dans un bar atypique, passagère mobile d’un bateau immobile, cloué à quai. C’est un lieu précieux, bouillabaisse savoureuse de genres et de générations, ambiance apaisée où l’on prend enfin le temps de savourer l’instant, le temps qui passe – aérien – comme le canal qui ne fait pas de vagues.
Ludivine revient de deux semaines en Italie. Ils sont partis ensemble avec son petit ami. Elle a aimé la bouffe par plâtrées délicieuses, le soleil, mais elle a trouvé les plages peu nombreuses et inaccessibles.
Sur la péniche, des petits enfants se promènent, Ludivine les poursuit tandis qu’ils s’éloignent en pouffant, châteaux branlants interdits de plaisir.
Vu d’ici, le retour a comme un goût de vacances.