
Ils sont venus en groupe, cinq jeunes mecs d’origine indienne ou pakistanaise qui s’élancent dans le grand bassin de la piscine municipale. Ils parlent une langue que je ne connais pas, sauf quand ils me lancent quelques mots d’anglais en pouffant de rire. Un homme d’une cinquantaine d’années les accompagne, qui semble leur prodiguer des conseils avisés sur les mille et unes façons d’améliorer leur crawl.
Ils avancent en ligne irrégulière dans la partie libre du bassin, loin des lignes de nage, s’esclaffent et regardent passer les quelques filles qui s’élancent – sylphides – dans un ballet chorégraphié et minuté, alternance de crawl, de brasse et de nage palmée.