
D’Émilie, j’entends d’abord une voix fluette, une voix de petite fille. Elle distille les stations de métro à venir, déployant ses talents de lectrice balbutiante sous l’œil attendri de son papa : « Ménilmontant, Couronnes, Belleville, Colonel Fabien ». De son père, elle tient ses cheveux raides comme des baguettes, ses yeux légèrement bridés et son léger accent chinois quand elle parle français avec lui.