
J’ai croisé Germaine le premier jour de mon emménagement, dans mon nouveau quartier. Dans le supermarché tapi sous les halles façon Baltard, entre deux allées sillonnées au pas de course parce que les valeureux déménageurs attendaient leur bière et le frichti promis, Germaine était sise en milieu de travée. Elle nous a alpaguées de loin, « eh, vous pourriez m’aider et amener mes courses jusqu’à la caisse? ». Son caddie débordait, nous nous y sommes mises à deux. Germaine nous attendait devant le tapis déroulant, elle nous a remerciées de loin et nous nous sommes éloignées, nous demandant si elle allait reproduire le manège jusqu’à son arrivée chez elle dans un troisième étage parisien.