
Haute silhouette grise et filiforme, jambes parées d’un blue jean et épaules gris chiné, Renaud s’élance dans le petit passage parisien entouré de terrasses joyeuses, de parisiens en goguette, lunettes visées à la tête, bière et rosé frappés pour honorer l’été.
Dans sa main droite, un sac de courses remplis de fruits et de légumes frais. Renaud s’engouffre dans un hall d’entrée sans poids ni mesure, pour en ressortir quelques instants après, les mains libres désormais, et s’engouffrer dans le bar où je suis attablée. Il en ressort tout aussi vite, efficacité redoublée, une bière à la main. Renaud se poste sur le trottoir face au soleil du soir, à quelques mètres de la terrasse bondée, avale sa bière d’un trait en soufflant âprement les volutes de fumée de sa clope consumée à toute allure.
Renaud est un homme pressé.