
Sous le soleil ardent de l’après-midi, Anna et M. s’égarent dans un petit bar qui longe le fleuve. Les pieds dans l’eau, ils écoutent le temps filer. Anna voudrait savoir figer le temps, garder à jamais l’intensité fragile de certains instants ; comme dans ce tableau de Picasso crayonné au fusain sur lequel elle s’attarde un jour au détour d’un musée.
Au second plan du tableau se trouve un homme endormi sur un lit. Une femme est assise juste à côté de lui, elle le regarde. C’est la vision qui s’offre à elle un matin où elle ne parvient plus à trouver le sommeil. Anna éprouve alors un amour infini à regarder M. dormir, paisible finalement. Elle voit sur ses lourdes paupières danser des rires d’enfant.