
Il y a l’horreur des nuits d’été qui commencent comme un sourire puis finissent par mourir.
Il y a la candeur des 14 juillet, humeur joyeuse pétaradante jusqu’en haut des cieux.
Il y a les enfants qui gigotent sur la promenade, les petits vieux immobiles qui s’évadent.
Il y a les Niçois, les Audois, les vacanciers, les étrangers, tous amassés sur la balade des Anglais.
Il y a le soir qui décline, l’air iodé maritime, l’odeur de souffre des pétards qui s’achemine.
Il y a la folie solitaire, grégaire, un camion lancé à plein tube, la rage au ventre et l’âme en guerre.
Il y a l’odeur de sang métallique, dans les yeux des enfants une ombre fantomatique.
Il y a la mort qui saigne et qui malmène – promenade estropiée – monstre furieux de la haine.
Il y a la terreur des nuits d’été, les pleurs du 14 juillet.