
Entre deux averses, on s’insère. La belle salle en demi-cercle est à découvert : fauteuils marquetés de rouge, au centre la scène tendue d’un grand drap blanc – immaculé – trame du spectacle en devenir.
Monter les quelques marches, s’aménager une place – en dilettante – périmètre rectangulaire à volumétrie variable selon les gabarits et s’allonger là, siesteur mélomane. Mes orteils touchent à intervalles réguliers le pied du micro posé devant moi, la musique à portée de doigts.
Un homme, quarantaine d’années, voix apaisante, vient énoncer les règles du jeu : se détendre, fermer les yeux, et écouter. Le murmure soufflé des lectures, la poésie disséminée, les chants de mots suspendus.
C’était la dernière de la saison mais les siestes acoustiques et littéraires reprennent dès septembre à la Maison de la Poésie.