
Au bout d’un couloir du métro, au fil d’un changement au long cours, Pablo se tient debout, tête dressée enchapeautée de noir. De lui, on ne distingue que sa voix – timbre mélancolique mais ensoleillé – qui émerge d’une masse de cheveux bruns et bouclés, et irrigue notre quotidien.
Devant lui, l’étui de sa guitare entrouvert pour accueillir la générosité passagère. Et une affichette imprimée d’un article de presse au titre prometteur : « Le chanteur du métro ». Pablo est « le chanteur du métro », ou l’un d’entre eux. Il éclaire ma route d’une mélodie insoumise, ode au célèbre commandant de la révolution cubaine.