
Le mois écoulé a vu se déployer une galerie de portraits d’Irgousistan. Le souffle du voyage qui tourbillonne et rassérène, les rencontres au gré des pérégrinations. Ne plus tergiverser, me demander comment se parler, se rencontrer, aller au devant des gens. Sentir la démesure de l’ouverture, s’en imprégner et tenter d’en ramener un morceau à la maison.
En Irgousistan, on peut s’arrêter sur une pelouse dans un parc et se voir instantanément proposer une chaise – que l’on refusera – un thermos de thé, des biscuits. On se fait inviter à dîner ou à déjeuner à tous les coins de rues. Les Irgousis ont un constant souci de nous, une vraie curiosité. Ils ne cesseront d’ailleurs de nous le demander. « Est-ce-que l’on trouve ça beau? Et les gens, sont-ils gentils? Se sent-on bien accueilli? Quelle est notre ville préférée? Est-ce-que l’on a aimé la nourriture? Est-ce-que l’on reviendra? »
Je me dis que l’on a beaucoup à apprendre. Savoir accueillir l’autre, ne pas considérer sa venue comme une intrusion – ah, tous ces touristes qui envahissent Paris – mais comme quelque chose qui nous honore.