
Hugues est grand et filiforme, presque maigre, comme un fin roseau qui se courbe mais ne se brise pas. Son visage est étrangement proportionné par rapport au reste de son vaste corps. A l’épicentre se dresse un morceau de chaire rose qui n’est ni un pic, ni un roc, ni une péninsule ; mais un petit nez retroussé qui soutient des lunettes en métal minimalistes.
Hugues travaille dans le secteur non lucratif depuis toujours, c’est à dire depuis presque 30 ans. Il commence à être connu dans le sérail. Surtout, Hugues a l’idéal pacifiste et altruiste, l’intérêt général chevillé au corps. Pas comme simple concept, mais comme éthique de vie, une exigence qu’il met en pratique dès qu’il peut, même quand cela n’est pas dans son intérêt.