02/04/2016, Mylène

02042016
Photo via VisualHunt

Mylène porte ses cheveux bouclés aux épaules. Son visage est légèrement hâlé, peau fine et yeux maquillés d’un bleu tendre. Mylène a 41 ans. Elle travaille à la Fnac dans un centre commercial parisien depuis quelques années. Aujourd’hui, elle est à l’accueil mais elle officie peut-être au rayon littérature scandinave ou au comptoir des adhésions selon les mois.

Mylène garde son sourire enjoué en ce samedi après-midi bondé, malgré les clients impatients et les déconvenues à la ligne d’arrivée après avoir poiroté un peu trop longtemps. Moi aussi, je suis polie mais sans plus, compréhensive mais pressée. Je préférerais fuir cet espace claustrophobique et angoissant le plus vite possible. Et je dois aller voir No land’s song au cinéma dans quelques instants.

Mylène finit par renouveler ma carte après un saut d’obstacles et un coup de fil à son collègue José. Au moment de confirmer mon adresse, je lui dicte le nom de ma rue, c’est un nom de femme. Mylène me regarde l’air stupéfaite et indécise. « Mais elle est morte celle-là? Et ils ont déjà renommé une rue d’après son nom? ». On se regarde en riant, elle était la maitresse de Charles VII alors oui, elle est morte il y a un bon moment.

2 réflexions sur “02/04/2016, Mylène

    1. Très bien, vraiment! Dommage que le film soit si peu distribué. C’est à la fois vibrant, engagé et doux. Une incursion intéressante dans l’Iran d’aujourd’hui où les femmes ne peuvent toujours pas chanter en public.

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