
Ils sont une petite dizaine d’hommes et de femmes rassemblés en cercle sur un morceau de quai. Ils chantent et dansent en rythme, avec ferveur. Un homme les filme en tourbillonnant sur lui-même au centre de la ronde.
Je m’arrête pour les observer. Ça fait du bien un peu de vie sur les quais. Leur chant est pour moi indéfini. Je me demande s’ils se connaissent ou si c’est un rassemblement spontané, immortalisé par une technologie de passage.
J’achève ici mes réflexions. Le groupe se sépare et se dirige vers moi – vers nous – les passagers sur le quai. Ils entament désormais un chant qui parle de Jésus, le seul homme qui peut nous sauver, pendant qu’une jeune femme me tend un feuillet rose fuchsia qui reprend les grandes lignes de leur prosélytisme musical.