
Nous nous sommes retrouvées devant le petit comptoir de bois rouge, au stand de Daniel sur le marché. Ce jour là il faisait froid mais Daniel allait beaucoup mieux. Plus de chapka contre le mal de tête, mais un attroupement de refroidis venus boire un café chaud.
Jacqueline a un sac à main à demi-ouvert qui dévoile une miche de pain pour tout achat. Elle est emmitouflée dans une doudoune longue et sombre et porte ses cheveux gris au carré. Elle commande un espresso, le deuxième de la journée.
Comme deux inconnues qui se croisent, nous échangeons des banalités sur le temps et la neige qui a tenté de tomber ce matin. L’été, peut-être, sera-t-il beau. De toute façon, Jacqueline ne part plus l’été. Elle dit qu’elle a passé l’âge et que ça la fatigue trop.
Une réflexion sur “05/03/2016, Jacqueline”