01/03/2016, Bill-an

01032016
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A travers ce projet, je me suis interrogée sur la notion de rencontre et sur ce que l’on appelle en sociologie le lien social. Qu’est-ce-que « rencontrer quelqu’un »? A quel moment la rencontre s’opère? Quelles interactions rend-elle nécessaires? Quelles réactions la rencontre provoque-t-elle chez les individus?

Il me semble avoir abordé quatre types de rencontres au cours des deux derniers mois :
  • Il y a eu les rencontres que j’ai provoqué, avec de parfaits inconnus que je n’aurais pas rencontré autrement. Il y en a eu peu, et j’espère en provoquer plus au cours des dix prochains mois. C’était plus aisé pendant mon séjour à Clermont-Ferrand notamment. C’est intéressant de voir les réactions que ces rencontres provoquent chez votre interlocuteur : la retenue des premiers instants et ensuite, la capacité à se raconter. Il y a aussi eu les nombreuses rencontres que j’aurais aimé provoquer, la peur et la retenue à aller aborder  quelqu’un que l’on ne connait pas. La foule des transports en commun et de certains lieux m’a freinée. Risquer d’aller parler à quelqu’un et se faire rembarrer c’est une chose. Se faire envoyer promener avec dix paires d’yeux braqués sur vous, c’en est une autre. Mais peut-être n’est-il là question que d’appréhension.
  • Il y a eu les rencontres provoquées par autrui : Romuald, Romain et Bénédicte au mois de février, Pierre au mois de janvier. Plus d’hommes que de femmes. Ces rencontres me questionnent aussi sur mes propres réactions à ces rencontres inopinées. Les premiers instants de renfermement, et puis, plus facilement, l’ouverture et la curiosité là où j’aurais peut-être fui auparavant.
  • Il y a les rencontres / portraits. Les personnes que je prends le temps d’observer et que j’entraperçois du petit bout de la lorgnette qu’ils me donnent à voir pendant quelques instants. Il y a eu André, Sylvie, Corentin, Jessica, Valentin, Sabrina & Driss au mois de février. Je ne crois pas avoir fait un seul portrait de quelqu’un avec lequel je n’avais pas au moins échangé un regard. J’aime ce temps d’observation et de détails, laisser mon imagination prendre le large.
  • Et puis il y a les rencontres qui s’imposent à vous, le plus souvent entre les quatre parois de vos transports quotidiens. Ceux qui divaguent, ceux qui injurient, ceux qui se racontent, ceux qui parlent fort. Il y a eu Jean-Marc le 4 février, la rencontre du 4 janvier, et Suzanne. Ce sont des rencontres unilatérales, subies parfois, des tableaux de grande solitude le plus souvent. L’autre s’impose à vous et suscite en vous émotions et réactions, et pour moi, là encore il y a rencontre.

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