
Mélanie a environ vingt-cinq ans. Ses cheveux châtains sont maintenus en chignon au dessus de sa nuque. Elle porte un collier en argent en forme de torsade qui me fait penser à un symbole celtique, et des boucles d’oreilles assorties. Mélanie est infirmière, blouse blanche et teint de lait ponctué de légères rougeurs.
Elle a une voix qui me met à l’aise instantanément, un mélange de bonne humeur et d’énergie. Mélanie commente le livre que je tiens – crispée – entre les mains. Je suis en train de terminer Paris est une fête d’Hemingway. Il me reste une dizaine de pages alors elle me demande si j’ai du mal à le lâcher parce que le suspens est à son comble. Je lui dis que non, ce n’est pas un roman à suspens.
Mélanie interroge pour détendre le corps et relâcher les muscles, alors je lui raconte mes derniers voyages. Je demande si elle aussi elle aime voyager. Elle me répond qu’elle est partie une seule fois à l’étranger, en Irlande quand elle était au lycée. Elle a aimé la nature, les gens au cœur chaud même si avec ce temps là ils n’ont pas vraiment le choix. Elle voyage souvent en France avec son petit ami, des endroits accessibles en voiture et elle a adoré Étretat.