
Rob a l’allure typique du jeune hipster américain. Ou peut-être est-il normcore ? Je me perds dans les méandres de ces sous-cultures et autres casiers prédéfinis.
Rob a une vingtaine d’années, les cheveux blonds bouclés et un air d’intello décalé tout juste diplômé de Stanford. Il porte une palette de tons neutres – sweat gris sans motif apparent, grandes lunettes à monture claire – comme pour mieux se fondre dans l’espace épuré de cette galerie alternative. C’est le gardien d’un temple déconnecté. Il vous accueille avec son accent franco-américain – mère française, père américain, famille installée dans le Connecticut – et vous expose le déroulement d’un parcours initiatique en cinq espaces dénudés pour provoquer la rencontre du « moi ». On se désencombre du superflu au vestiaire pour se concentrer sur l’essentiel, papier et stylo en main pour mieux se redessiner.